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Isolés sur une ile, perdus sur le continent, ou téméraire bravant les foules de zombies, les humains vivent peut-être leurs dernières heures.
 
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 Témoignage d'une victime d'un basilisk

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Kitsune
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Témoignage d'une victime d'un basilisk Empty
MessageSujet: Témoignage d'une victime d'un basilisk   Témoignage d'une victime d'un basilisk Icon_minitimeJeu 23 Oct - 1:10

La terre désolée était telle qu'on me l'avait décrite...aussi morte que ses habitants...

Nous étions en patrouille pour aller récupérer des conserves dans un entrepot quand c'est arrivé. Je me souviens qu'il pleuvait des cordes, tant et tellement qu'on avait peine à voir la route sur laquelle notre jeep filait...

Nous sommes arrivés au lieu dit et nous nous sommes séparés, trois qui remplissaient leurs sacs de vivres et moi et mon frère qui montaient la garde à l'extérieur, chacun de notre côté. J'étais nerveux, malgré les entraînements auquels on m'avait habitué, car c'était la toute première fois que je me retrouvais réellement en mission sur le terrain. Nos bottes s'enfonçaient dans la boue, le temps était affreux. Je pouvais distinguer sur le sol, des masses informes de débris de bâtiment et de véhicules abandonnés...peut-être même quelques corps morts aussi mais je n'en étais pas certain. Puis j'ai entendu crier au loin. C'était mes collègues. "Des crawlers! Ils sont tout près! Il va falloir se replier, ils sont en train d'encercler le bâtiment!" les trois patrouilleurs revinrent avec le maximum de vivres qu'ils avaient trouvés. Ils chargèrent le coffre et montèrent dans le jeep alors que je m'apperçu de l'absence de mon frère.

Il ne pouvait pas être bien loin, nous étions à peine à quelques lieux! Je couru et me mis à sa recherche, je devais faire vite car je n'avais pas envie de nuire à mes compagnons qui me criaient de me dépêcher. Quand j'apperçu un corps couché sur le sol se lever d'un bond, je dégainai mon arme pour tirer. C'était un zombie, un vrai, ici maintenant devant moi. Sa peau verdâtre, malade, pendante et garnie de plaies rouges aurait eu de quoi donner la nausée à n'importe qui tant elle était dégoutante. Sa mâchoire croche et béante aux dents pourrient ne semblait pas dérangée de la pluie qui l'assaillait au point presque de la noyer d'eau et de salive. Et ses yeux...ses yeux aussi lumineux que des phares de voiture me forçaient pourtant à les regarder à travers la pluie abondante.

Je senti alors mon corps se tordre de l'intérieur comme percé par un éclair de douleur qui me foudroya sur place. Je revois encore la scène au ralentit. Mon corps chuta, comme si mes muscles avaient cesser de fonctionner et je m'effondrai dans la boue, comme un corps sans vie. Les clapotis des pas de la créature se firent entendre, tout ce que je pouvais voir maintenant, c'était les pieds de celle ci. Elle avança lentement vers moi, comme si elle avait tout le temps du monde et moi, immobile, paniqué, je ne pouvais rien y faire! Je n'arrivais pas à soulever mon fusil, ni à m'enfuir, ni à crier...simplement immobile...j'étais littéralement prisonnier de mon propre corps.

Et ce monstre allait me dévorer et j'étais impuissant face à mon propre destin, incapable de me défendre comme si j'avais été changé en statue. Le mort-vivant en lâchant de longues plaintes à glacer le sang dans mes veines, marchait résolument dans ma direction. Je pouvais sentir mon coeur cogner dans ma poitrine à une vitesse folle tandis qu'une chaleur envahit mon corps. Un pas...deux pas...dix pas...il était maintenant si près de moi!

Il s'est alors agenouillé près de moi en me saisissant de ses mains dégoutantes. Je me souviens qu'il se soit penché vers l'arrière en lâchant un grand cri, la gueule grande ouverte, paré à mordre. C'était la fin, j'allais me faire dévorer vivant. Et c'est alors que la tête de mon assaillant vola en éclat, sa cervelle éclaboussant la boue d'une couleur écarlate en un bruit horrible de chair molle. Un coup de magnum avait réglé l'affaire, mon frère était revenu. Il me pointa du doigt l'air grave.

-Non mais t'es fou de t'aventurer tout seul sans expérience?! Ne JAMAIS regarder ces abominations dans les yeux, tu ne sais pas à quel genre tu as affaire!

Si j'avais pu me mouvoir, j'aurais acquiécé aux propos de mon frère sans hésiter. Mais j'en étais toujours incapable. Fort comme un boeuf, il me prit dans ses bras et me monta dans le jeep. Au bout d'une 15aine de minute, le charme fut rompu et je pu à nouveau bouger, libéré de ma paralysie. Je restai silencieux un long pendant le reste du trajet, trop abasourdi par ce qui venait de se passer. Ce regard qui m'avait hanté, avait faillit être la dernière image que j'aurais pu voir de ma vie. Visiblement habitué de ce genre de situation, jamais mon frère ne me reparla du fait que la mort m'avait frôlé. Il est comme ça, un vrai militaire! Et nous rentrèrent à la ville, notre mission était accomplie. Mais jamais je n'oublierai cet instant ou j'ai regardé la mort en face...

-Marc-
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